2021 et après
LE VIN N'EN SERA QUE MEILLEUR
"le geste paysans"
Le ver de terre et la pioche
Le vivant Vs mécanisation.
La désillusion
Et puis après 2009, le train des bons millésimes est passé, à continuer. Mais sans nous ! Hors jeu ! A l’évidence, Exception 2010, 2011, 2012 ne rentreraient jamais dans la cour de nos grands millésimes précédents.
Cette période fût dure et pleine de doutes : penser avoir touché le monde très fermé des grands vins de terroir et se retrouver ainsi expulsés !
Il devenait vital pour nos sols, notre terroir, nos vins, notre santé mentale … de changer de méthode !!
La chimie, faux allié
La première leçon était qu’un beau terroir seul ne suffisait pas. Vraisemblablement nos interventions, à peine le temps d’une décennie, avaient enrayé un des « mouvements » de notre nouveau « beau terroir ».
Le poids de ce terrible constat nous poussa à requérir l’avis de quelques personnages ayant exploré d’autres voies, et le diagnostic a été rapide et sans appel. La ronde infernale, vers le bas, s’était mis en branle, implacable : désherbants chimiques, terres sans vie qui s’érodent, vignes malnutries, malades donc produits curatifs … Déséquilibres physiologiques toujours en progression, encore produits chimiques … Raisins mal foutus, mauvais jus, donc encore produits et levures industrielles dans la cave pour masquer le manque …
Une porte s’ouvre
Alors, on a continué à travailler, observer, souspeser, dans la vigne mais aussi dans les livres, les manuels, avec les collègues vignerons … Un autre métier, en somme. D’une information à l’autre, il fallut un peu de temps pour toucher du doigt le vaste monde du vivant que nous respirions, « tranquilou », et sur lequel nous marchions tous les jours, totalement ignorants. Un monde où le vers de terre, les bactéries, les champignons, les mycorhizes rendent les éléments du sol à la plante qui elle-même retrouve alors son équilibre, ses mécanismes d’auto-défense …
Une bonne raison de continuer
Année après année, comprendre cette mécanique, cette machine phénoménale du vivant dont les leviers sont bien plus puissants et salutaires que toutes les béquilles chimiques, devenait, sinon une addiction, la bonne raison de continuer ce métier. Le respect du vivant oblige à faire des choix. Entre ces deux là, … marcher pour faire mieux … et travailler pour gagner plus … l’un devient de moins en moins pertinent !
2021 | CLIMAT VIVANTS
"Nous verrons plus tard ..." - Et si c'était FINI !
Climat vivant
Adapter ces pratiques, pour suivre l'évolution du climat, pour continuer à faire des vins frais digestes c'est peut-être tout simplement revenir au fameux geste paysans.
Vigne : Préserver le vivant
La taille douce
Agroforesterie
Biodynamie